vendredi 4 janvier 2013

Le label Atlantic

Bonnes nouvelles pour les fans de jazz et soul:


Atlantic, l'âme de fonds

Par DOMINIQUE QUEILLÉ
Compil. Le mythique label réunit, dans un coffret de vingt CD, les légendes de la soul de 1959 à 1975, entre icônes et raretés rééditées. Un bonheur pour les collectionneurs.
Percy Sledge - Courtesy of Atlantic records.
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Abus de soul ne nuit pas. Même après les fêtes. D’autant lorsqu’il s’agit de la production du mythique label Atlantic, au cours d’une période comprise entre 1959 et 1975, apogée du genre. Les vieux mordus comme les jeunes recrues ne peuvent manquer l’occasion de faire le plein de cette essence originelle réunie en coffret de vingt CD, qui bénéficient des meilleurs masterings existants et reprennent à l’identique la présentation des vinyles d’époque.«L’idée était de rendre un hommage au plus grand label de musique soul, Atlantic», résume le concepteur de l’objet, Christophe Geudin, rédacteur en chef de Funk U Magazine(www.funku.fr). «Ce furent les premiers à promouvoir la mixité raciale, Noirs et Blancs y travaillaient main dans la main.»Christophe Geudin signe également les notes du livret détaillé de 32 pages, avec des extraits d’interviews.
Boums. La grande réussite de l’entreprise réside dans le choix mesuré entre icônes à hits (le roi Ray Charles, la diva Aretha Franklin, l’énergique Otis Redding, le sauvage Wilson Pickett, le «King rock’n’soul» Solomon Burke…) et raretés pointues. De quoi faire le bonheur des collectionneurs. Ainsi exhumé, The Show Must Go On (1975), jamais sorti en CD, du mésestimé Sam Dees, fondateur à l’âge de 9 ans du groupe vocal The Bossanovians, qui s’impliqua pour l’essentiel de sa carrière à créer des tubes pour les autres : One in a Million You pour Larry Graham, Love All the Hurt Away pour George Benson ou encore Lover for Life repris par Whitney Houston. Autre curiosité de poids avec une amorce jazz-funk instrumentale, le culte Doin’ What You Wanna de Clarence Wheeler accompagné de ses Enforcers. Le saxophoniste chicagoan y réveille à coups d’accords d’orgue (l’inspiré Sonny Burke) et de cuivres Hey Jude des Beatles, le slow phare de toutes les boums de l’année 1968. Ce disque n’avait bénéficié jusqu’alors que d’une confidentielle réédition au Japon, en 2006.

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