En plus n'oubliez pas les concerts de L'Impérial Orphéon autour d'Alès avec comme spécialité Gérald Chevillon sur le saxophone basse, un saxophone qu'on attends pas beaucoup dans le jazz ! Dernier fois c'était à Anduze avec le Journal Intime Trio
22 janvier 2013 11:00
Une histoire du saxophone ténor, chapitre 1 : de Hawkins à Rollins, avec Sylvain Beuf
Aujourd’hui, nous allons ouvrir une série d’émissions sous forme de triptyque, autour du saxophone ténor, l’un des instruments emblématiques du jazz. Présent dès les années 20 dans les enregistrements, le ténor triomphe dans les années 30 au cœur des grands orchestres swing, avant de prendre la direction de petites formations réunies autour de leur héros. Dès lors, le monde du ténor semble se scinder en deux pôles, avec d’un côté l’enthousiasme ravageur et l’énergie créatrice de Coleman Hawkins, qui restera un moderne jusqu’au bout, et de l’autre la poésie évanescente et l’invention mélodique de Lester Young, qui n’aimait rien tant que raconter des histoires d’amour. On peut ainsi tirer le fil de chaque côté de ces deux branches, tout au long des années 50. A l’ouest, les frères de la côte, amoureux du son et des contrepoints sophistiqués. A l’est, une assise rythmique bien trempée, et un art du développement davantage fondé sur l’harmonie. Bien sûr, ce n’est pas aussi tranché, et nous verrons que d’aucuns prennent un malin plaisir à combiner les deux approches, même si les deux filiations peuvent encore se sentir de nos jours, dans le jazz contemporain - ce sera l’objet d’une troisième émission, diffusée dans quelques semaines. Auparavant, la semaine prochaine, nous envisagerons la suite de cette épopée du ténor, en prenant comme point de départ la figure de John Coltrane, mais pour aujourd’hui nous nous arrêterons en compagnie de Sonny Rollins, nous irons donc en quelque sorte de Hawkins à Rollins, pour cette première étape. Et pour traverser ce siècle du saxophone ténor dans le jazz, j’ai le plaisir d’accueillir Sylvain Beuf, l’un des meilleurs saxophonistes d’aujourd’hui, il est présent sur la scène depuis un quart de siècle, et on lui doit de belles réussites, au disque comme en concert, il est aussi un excellent compositeur.
illustration : Coleman Hawkins
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