jeudi 20 décembre 2012

James 'Son' Thomas, blues

James 'Son' Thomas était un vrai ReboussierBlues Man d'antan qui n'aimait pas les fêtes ni la fin du monde!

Voilà une petite anecdote du livre Mississippi Blues de Robert Nicholson:




James « Son » Thomas
Son Thomas est né dans le Delta du Mississippi
en 1926 et n’a jamais quitté cet endroit. Fossoyeur
pendant des années, il abandonne ce travail lorsque
sa santé le force à le faire et doit dès lors vivre
de ses pauvres revenus provenant de sa musique et
de son art. Sa manière de chanter, profonde, noire,
lourde et émotionnelle et son jeu de guitare devenait
très populaire pendant les festivals de blues.
Son deviendra ainsi un grand ambassadeur du blues
d’antan, sans fioriture.
Il était aussi bien connu dans le cercle des arts
primitifs, célèbre principalement pour ses crânes
et cercueils angoissants. Les crânes étaient faits
en argile et achevés avec de véritables dents d’humains,
ceci non pour des raisons artistiques mais
par nécessité. Son avait effectivement tenté de travailler
avec du blé, mais celui-ci pourrissait dans
l’argile humide et provoquait des craquelures dans
les crânes.
Lorsque je l’interrogeais, Son semblait être soucieux,
vraiment soucieux. Il parlait lentement et
avec modération, d’une voix profonde ce qui est
étonnant pour un type mince. On lui avait tiré
dans l’estomac en 1981 et il avait une tumeur de
cerveau opérée en 1991. Six semaines après son
opération, il était de retour sur scène pendant le
Greenville Festival, crâne rasé dont la peau tenait
par des agrafes chirurgicales!
« Donc on vous avait bien remis en bon état à l’hôpital
? Ils ont vraiment bien fait, …mais la facture.
On m’avait demandé une fois, si ça faisait mal
quand on m’a tiré dessus. Et je leur disais: non, la
balle m’avait vraiment pas fait mal, mais la facture,
elle était très douloureuse

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